MOT V 2009.0421 (avec repose-pieds) L=cm l=cm pds=gr
MOT V 2023.0003 (plantoir à fraises) L=103cm l=13cm pds=1375gr. Inscription: V.E.L. image corne de poste.
Outil à main consistant en un manche de bois ou de fer (env. 25-70 cm) se terminant par une (1) ou plusieurs pointes (2). Elles peuvent être de bois, revêtu de fer, ou entièrement de métal. La poignée, en forme de L, de D, de T ou à boule (3), peut être de bois, de plastique ou de fer. Certains (petits) modèles sont entièrement fabriqués en aluminium et combinés avec un déplantoir (4). Les plus grands modèles sont parfois pourvus d’un repose-pied (5).
Un modèle (ex. V 2023.0003) avec une pointe en fer aplatie large (8 cm) permet de planter des fraisiers et en même temps de percer la toile de protection sur place. Un modèle particulier, pour lequel nous proposons le nom de "planche à semer", se compose d’une planche de bois à laquelle ont été fixées d’un côté une série de pointes en bois à distance égale et pourvue, du côté opposé, d’un manche en bois droit (6).
Le plantoir est utilisé pour réaliser des trous de plantation de profondeur égale au potager (ou au champ). Contrairement au transplantoir, il n’ôte pas de terre mais creuse en pressant celle-ci. Le plantoir double (ou multiple) permet de faire plusieurs trous à distance égale. Il suffit pour cela de placer, le long d’un cordeau de jardinier, la dernière pointe du plantoir dans le dernier trou creusé.
En viticulture, on utilise un plantoir (7) pour former les trous dans lesquels seront plantés les greffons. Il s’agit d’un modèle à manche de bois, avec ou sans poignée, et à pointe ferrée. Un repose-pied peut être prévu sur la partie métallique. Un autre modèle consiste en une lourde pointe de fer avec, à son extrémité opposée, deux branches surmontées perpendiculairement de deux poignées en bois (8). En Espagne et dans le sud de la France, on utilise à cet effet une lourde tige de fer ronde (diam. env. 5 cm; longueur env. 100 cm) avec une extrémité en pointe acérée et l’autre pourvue d’un anneau. On passe dans celui-ci une pièce de fer qui permet d’enfoncer et de retirer la tige plus facilement du sol (9). Pour planter les saules, l’osiériste utilise une tige analogue plus fine (env. 2 cm) et plus longue (env. 150 cm).
A distinguer d'épissoir et de la laya, utilisée dans le nord de l’Espagne pour travailler les champs (9).
Cf. également pince de plantation et sonde à tarière. [MOT]
(1) Dans ce cas, on parle parfois de bâton semoir ou de stipper.
(2) Parfois en forme de coin (V.A.W.P.: 2.499). En Afrique du Sud, en Australie et en Amérique du Sud, on trouvait un plantoir alourdi au moyen d’un disque de pierre. Parfois la pointe était protégée par une corne (voir p. ex. LEROI-GOURHAN: 211).
(3) Il arrive qu’un manche de bêche cassé -avec poignée en D- fasse office de plantoir.
(4) LOGAN: 121.
(5) Larousse agricole: 2.367 illustre un modèle particulier utilisé pour planter les arbustes et les arbres.
(6) Ce modèle est notamment utilisé pour repiquer les radis (BURVENICH 1896: 428). YSABEAU dans DAVID 1975a: 148 montre un modèle analogue utilisé en Angleterre pour planter les renoncules, les anémones ou d’autres bulbes. L'horticulteur belge (1834/2) dans DAVID 1975a: 80 signale un modèle avec poignée, reposant sur deux manches de 60 cm servant, en Suisse, à repiquer des légumes. Un modèle analogue est illustré chez DEBY & RODIGAS dans DAVID 1975a: 166 servant en Belgique à planter les pois. JEWELL: 82 montre un modèle dans lequel la semence est distribuée en un même mouvement.
(7) P. ex. LAGRANGE: 129-130.
(8) P. ex. Larousse agricole: s.v. haque.
(9) L'horticulteur belge 1834/ (2) dans DAVID 1975a: 80.
MOT V 2009.0421
MOT V 2023.0003 plantoir à fraises