COULAUX AÎNÉ & COMPAGNIE

Les frères Coulaux des capitaines d'industrie ''"avantageusement connus dans les arts métallurgiques"'' au début du XIXe siècle. Ils 2taient notamment responsables de la Manufacture Royale d'armes blanches de Klingental, et de ses 600 ouvriers, ainsi que propriétaires de plusieurs établissements dans l'Est qui produisaient ou transformaient du fer er de l'acier. En 1818, ils fondèrent à Molsheim la société et l'usine "Coulaux aînés et compagnie" qui fabriquait des scies et des objets de taillanderie et de grosse quincaillerie tels que des instruments aratoires, des outils de menuisiers, charpentiers, tourneurs, etc. Ils reçurent l'annéee suivante une médaille d'or pour cet établissement, ayant ''"attiré chez eux, à grands frais, les meilleurs ouvriers de l'Allemagne, et notamment ceux de Remsheid, dont les fabriques étaient jusqu'alors en possession à peu près exclusive de fournier à la France."'' Ce transfert de main d'oeuvre a été assuré par Guillaume Goldenberg, père de Gustave qui fonda la marque à l'oeil. L'usine de Molsheim voit le début des fers de rabots Coulaux qui y seront toujours fabriqués.
Les Coulaux et leurs successeurs ont formé diverses sociétés basées dans plusieurs villes de l'Est, restant pendant plus d'un siècle parmi les quatre métallurgistes français les plus importants, hors-concours dès l'exposition universelle de Paris de 1855. Il rachetèrent Mutzig-Framont, un autre fabricant de fers, en 1928. Si la fabrication de lames en tout genre est ancienne et importante, quelques rabots montés sont apparus dans les catalogues après la Duexième Guerre mondiale; il s'agit d'un nombre très restreint d'outils, sans doute fabriqué par d'autres. La maison, touchée comme d'autres par les mutations de la métallurgie, ferma ses établissements les un après les autres après la Duexième Guerre mondiale, et arrêta son dernier martinet à Klingental en 1962, avant de cesser toute activité en 1965. La famille du dernier ouvrier à prendre sa retraite, M. Georges Aschauer, était dans la maison depuis 230 ans et pendant sept générations. [BOUILLOT-CHATELLARD: 62]